Wadena… Rien que le nom de cette ville autrefois réputée vous glace le sang. Ils avaient demandé les plus courageux pour explorer cette ville fantomatique aux espoirs de délivrance.  Bien évidemment vous vous êtes proposés complètement intéressés par cette rumeur qui amplifie de jour en jour. On vous a affrété une voiture, et la première chose qui vous surprend en ces temps actuels c’est que vous n’êtes pas nombreux à vouloir découvrir la vérité. Vous montez donc, un peu penaud pour le manque de force du reste de la population de votre ville.

La route n’est ni longue, ni courte, les paysages dévastés défilent sous vos yeux blasés. Comment les choses ont-elles pu sombrer aussi vite ? Vous regardez votre pauvre petit bracelet étincelant, quelle belle merde n’est-ce pas ? Vous espérez trouver le moyen de le retirer la bas, plus que n'importe quoi.

Un coup d’œil dans le rétroviseur et vous voyez qu’une voiture – la même que la vôtre – vous suit. Elle vient probablement d’une autre région. La rumeur a donc traversé tout le pays. Intéressant, au moins vous serez un peu plus nombreux, enfin c’est ce que vous pensez en cet instant.

Les voitures ne sont pas accueillies par des lieux désertiques, quelques curieux s’étaient déplacés également, et visiblement c’est pour entrer dans la ville avec vous. Cela vous donne un peu d’espoir quant à l’avenir de cette pauvre humanité qui se laisse aller au grès des envies des couleurs des bracelets.

C’est juste, au moment de mettre le pied à terre que vous vous rendez compte – encore une fois – que peu de monde, dans les autres villes principales se sont proposés pour prendre part à cette aventure. Et mise à part cette bande de curieux courageux, il n’y a personne pour vous accueillir. L’endroit se compose juste d’un pauvre panneau de bienvenue délabré à terre, de vous et les autres.

Les voitures font demi-tour.  Vous ne vous connaissez pas pour la plus part, et vous entrez dans la ville mais, les choses ne se passent pas comme prévu.  Le petit groupe que vous êtes ne restera pas très longtemps ensemble.

Plusieurs tirs éclatent dans l’air, la ville reste protégée par de vieux système anti-émeute, jadis pas très efficace mais aujourd’hui redoutable.

C’est devenu un instinct, aucune réflexion n’est nécessaire, le bruit éclate le groupe en petits morceaux. C’est chacun pour soi. Vous avez l’habitude. Les balles vous poursuivent même dans les plus sombres recoins, et lorsque que vous vous êtes perdus dans les méandres des ruelles décharnées, elles s’arrêtent, enfin.

Vous savez ce qui pourrait être pire que cette angoisse ambulante ?  C’est que dans les rues de cette ville dépeuplée de ses âmes, vous tomberez peut-être sur la sœur de la vôtre.